Salut les Barkots Dunkers – pouvez-vous nous présenter votre parcours, ce que vous faites aujourd’hui ?
On est une équipe professionnelle de basket acrobatique. On existe depuis 2004 en tant qu’association et on s’est transformé en société de spectacle en 2012. On est situé en Vendée. Le basket acrobatique, c’est un mélange de basket et d’acrobatie, comme son nom l’indique, donc on mélange des paniers, des trampolines, des figures dans tous les sens. Et le but, c’est de finir par un énorme smash, donc c’est-à-dire d’accrocher le ballon et de le mettre dans le panier avec la main. Concernant notre parcours, au début, c’était très, très local. Ça a commencé dans un collège; des élèves de troisième ont fait ça pour la fête de fin d’année. Suite à cela, ils ont été vraiment soutenus par leurs camarades, par la direction du collège et par leurs parents, donc c’est devenu une association. Ils ont commencé par faire des spectacles vraiment localement, puis ça a commencé à grossir. Ça s’est exporté dans un premier temps dans les clubs de basket en Vendée, ensuite au niveau des Pays de la Loire, ensuite au niveau français. Et c’est là où les gars ont décidé de passer en professionnel, puisqu’il y avait vraiment moyen d’en faire une activité. Et depuis qu’on est passé professionnel, on a vraiment pu se concentrer uniquement là-dessus et on a pu s’exporter à l’international. Notre premier spectacle à l’étranger, c’était donc la Tunisie! Ça a commencé par la Tunisie et à partir de là, il y a eu plein d’autres d’autres pays, dont beaucoup en Europe, beaucoup de pays frontaliers, tels que l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne. Et après, on est allé un petit peu taquiner du côté de l’Asie Mineure avec le Qatar, on est également allé en Amérique du Sud, etc.
Quel est votre rapport avec le basket ?
Pourquoi avoir choisi ce sport, et pas un autre, pour présenter un spectacle acrobatique ? Alors le basket acrobatique existe depuis, il me semble, les années70, ça a été inventé pour des matchs NBA aux États-Unis. Et les gars [qui ont fondé les Barjots Dunkers] ont vu un spectacle d’une troupe de basket acrobatique qui était en France. Et ils se sont dit, pourquoi pas nous? À partir de ce moment-là, ils ont commencé à faire du basket acrobatique, cette discipline qui est à la base américaine. Et les Barjots Dunkers sont maintenant vraiment devenus des acteurs, en France en Europe, du basket acrobatique. On a aussi une filière, où on propose aussi des spectacles de hand acrobatique, mais on ne l’a pas vraiment développé, notre principale activité étant le basket acrobatique.
Comment votre show a-t-il évolué au fil des années ?
Alors au début, quand on a commencé à faire des représentations, il y avait juste de la musique et puis des saltos dans tous les sens. Et après, on a voulu se structurer un petit peu plus. Donc on a diverses formules; on va avoir maintenant un spectacle d’une heure et quart complet où il y a un, voire parfois même deux speakers qui sont en train d’animer le spectacle. C’est un speaker sauteur: il fait également partie du spectacle en tant que dunker. On a aussi des formules basket où on va pouvoir intervenir lors des mi-temps ou lors des quarts-temps pendant les gros matchs de basket. Et on a un format LED, qu’on intègre soit dans un spectacle d’une heure et quart, soit au format basket, soit un autre format. Concernant le LED, en fait, c’est quelque chose qui existe depuis longtemps, évidemment, dans la danse, etc. Mais au niveau du basket acrobatique, ça a commencé, je crois, fin 2012, début 2013, où les gars ont commencé à vouloir mettre cette dimension LED dans le basket acrobatique, et c’est grâce à ça qu’on a pu faire déjà notre première télé sur TF1 et ensuite, qu’on a pu s’exporter à l’international puisque c’est ce que recherchent maintenant les gens du basket acrobatique!
Vous tenez une école de formation, Loca Dunk, tous les samedis, vous organisez un camp d’été à la fin du mois, et donnez beaucoup de représentations dans les collèges: d’où vous vient cette volonté de transmettre, et pourquoi cela vous tient autant à cœur?
Ça occupe quand même une grande partie de votre agenda… Une grande partie, c’est vrai. C’est beaucoup, beaucoup de temps investi. Déjà, c’est un plaisir de partager cette passion parce que le basket acrobatique n’étant pas affilié à une fédération, il n’est pas du tout cadré avec des clubs, etc. Il n’y a pas de club de basket acrobatique pour les jeunes en France. Je crois qu’il y en a un petit peu dans les pays de l’Est, mais c’est très rare. En France, en tout cas, il n’y a pas de club de basket acrobatique. Nous, grâce à nos structures et à notre association les Loca Dunk, on peut en fait proposer le basket acrobatique en tant que loisir, où les jeunes font même leur propre spectacle, où on les forme… donc c’est important pour nous de partager cette discipline, et à la suite de ça, que ce soit le camp ou les Loca Dunk, c’est aussi une façon de pérenniser les Barjots Dunkers. Dans le sens où il y a déjà plusieurs dunkers issus des Loca Dunk qui deviennent des Barjots Dunkers! On espère assurer ça car qu’évidemment, il n’y a pas beaucoup de Turn-Overs au sein des Barjots Dunkers parce qu’une carrière peut aller entre 5 à 10, voire 15ans quand on est motivé. Mais c’est vrai que quand les vieux commencent à partir, il faut toujours pérenniser et donc aller chercher du côté des jeunes. Et donc c’est grâce aux Loca Dunk, grâce aux camps, grâce aux interventions dans les collèges qu’on peut faire ça. Par exemple, la dernière intervention qu’on a faite dans un collège tout près d’ici nous a permis d’avoir cinq nouveaux adhérents pour l’année prochaine. Donc même si c’est du temps, que j’estime pas du tout perdu, mais même si c’est du temps qu’on prend pour la formation, cela permet d’assurer la pérennisation des Barjots Dunkers. C’est très important.
Qu’est ce qui motive votre participation à des émissions télévisuelles compétitives comme La France a un incroyable talent, Italia’s got talent?
On va dire que pour les émissions, un peu de talent comme ça, les télé-crochets où tu vas avoir un juge, etc., à l’étranger, le but est simple: c’est simplement d’ouvrir un marché. On n’avait pas forcément de marché en Italie, donc on en a ouvert un. Il n’y a pas trop de risques, surtout au niveau national. On a beaucoup hésité à faire La France à un incroyable talent parce que, étant déjà professionnels, proposant déjà des spectacles avec un certain prix, parce qu’on a déjà beaucoup de références internationales et nationales… On a longuement hésité par peur de se faire juger, voire tacler entre guillemets par le jury… Mais bon, le confinement, le fait qu’on n’ait pas eu beaucoup de shows pendant cette période, le fait qu’on vienne nous le proposer, le fait qu’on était tous vraiment décidé à le faire depuis des années… On s’est dit cette année, c’est la nôtre! Donc on y est allé, ça s’est très bien passé, il y a eu beaucoup de bienveillance, et on a eu beaucoup de bons retours. Nos deux passages sont vraiment, vraiment bien et on en est très fiers. Donc, ça a été ultra bénéfique pour nous. Avec la crise, on commence tout juste à ressentir un petit peu les effets de ce passage, donc non aucun regret, vraiment cool.
Quels sont vos projets à venir? Nos projets à venir?
Recommencer à faire des spectacles, déjà, dans un premier temps. On a beaucoup, beaucoup de dates cet été, donc relancer l’activité au maximum. Et puis sinon, on a quelques petits projets qui vont être secrets, donc on ne peut pas trop les révéler… Mais c’est vrai qu’on a des objectifs tels qu’animer les JO2024 à Paris, participer à des événements qui peuvent avoir lieu comme des grands spectacles pour certains films dans les pays du Moyen-Orient, etc. Mais en tout cas, voilà, notre objectif, c’est de rester présent, peut être même de s’agrandir un peu plus sur les réseaux sociaux et évidemment, d’animer les meilleurs événements et de rester sur la scène du basket acrobatique.
Et animer un match NBA ?
Aussi! J’ai oublié de le mentionner, mais c’est vrai que ça fait évidemment partie du jeu, des objectifs. On a eu beaucoup, beaucoup de touches, peut être presque la possibilité juste avant le Covid, avant la première vague et le premier confinement. On était en train de voir pour le faire, malheureusement, ça ne s’est pas fait. J’espère que ce n’est que partie remise, on verra ! Mais oui, ça fait partie des objectifs.